Quand l'éphémère hideux d'une vie de débauche
Entre en particulier chez les faux grandissantes,
La foi et la bonté brillent dans son œil gauche,
Tout en offrant son corps aux sinistres rampantes.
Sa violence nue n'est plus dans la matrice.
Le cygne ensanglanté ne pleure plus, (son chant
Enlevé à jamais par une autre Eurydice ?)
Un ange noir s'abat sur son soleil couchant.
De son espadon clair les pulsions étripe,
Et réduit en lambeaux les pourrissantes tripes
De la flambée grégoise en plein cœur de la nuit.
Je sombre sans livrer ma dernière escarmouche,
Sans voix pour te contempler, Ô soleil farouche,
Et le ver qui s'en vient me dévorer sans bruit.
Ô homme d'allumettes à l'ambition grandiose,
Qui voulut Babylone envolée pour tes fils,
Montagnes hallucinant titans, dauphins furioses,
Enflammant le cosmos de tes feux d'artifices,
Qui compressa les chairs broyées en pyramides.
Entre les sycophantes aux serpents à plumes,
Je suis ton témoignage, art de voir les sylphides.
Quelle que soit la forme, l'ombre que tu allumes.
Des squelettes des morts, il faudra hériter,
Et de leur cendre blême apparaîtra beauté,
Qui ne brillera que pour le divin morose.
Mon regard endormi illumine le rien.
Et si le poème, ire, aussi connaît le sien,
Le destin s'est brisé sur son tapis de roses.
Victor Fagot